Les attentes culturelles évoluent, notamment en ce qui concerne le corps féminin. Des millions de femmes ont adopté un mode de vie actif à la recherche d’une apparence naturelle, saine et athlétique. Néanmoins, de nombreuses femmes recherchent encore une silhouette plus étoffée, ce qui explique pourquoi près de 200 000 femmes ont subi une procédure d’augmentation mammaire en 2020.

Les progrès de l’augmentation mammaire : Savoir à quoi s’attendre

Selon les statistiques, l’augmentation mammaire fait partie des chirurgies esthétiques les plus populaires, et ce depuis 2006. Les préférences esthétiques ont évolué, tout comme les options disponibles pour l’augmentation. Les nouvelles techniques chirurgicales permettent d’obtenir une forme plus subtile, plus naturelle, en goutte d’eau, au lieu des seins ronds et pleins que l’on préférait dans le passé. Ces résultats sont obtenus en utilisant des implants plus petits.

Les implants se différencient notamment par leur remplissage : solution saline, gel de silicone ou un nouveau type de gel de silicone plus cohésif, appelé implant “gummy bear”. Chacun de ces implants présente des caractéristiques que les femmes souhaitant une augmentation mammaire évaluent en fonction de leurs préférences individuelles – fermeté, forme et texture, par exemple. Un implant en gel cohésif peut être plus souple qu’un implant salin, mais plus ferme qu’un implant en silicone traditionnel. Un implant en gel cohésif est généralement texturé et en forme de goutte ; les implants en solution saline et en silicone sont souvent lisses et ronds.

Les implants mammaires

Ils ont été considérablement améliorés depuis leur introduction dans les années 1960, mais il est important de se rappeler que même si de nombreuses femmes vivent heureusement avec leurs implants pendant de nombreuses années, tous les implants sont des corps étrangers et présentent un risque d’infection et d’autres complications. En outre, les implants mammaires durent rarement toute une vie. Aux États-Unis et en Europe, tous les implants sont garantis dix ans, mais beaucoup développent des complications bien avant. Les femmes qui envisagent une augmentation par implants doivent être conscientes de la possibilité d’un résultat insatisfaisant.

La contracture capsulaire est une complication courante des implants mammaires.

Le tissu cicatriciel qui se forme autour de l’implant devient dur et douloureux. Le tissu cicatriciel est la réponse naturelle du corps à tout corps étranger ; il crée une barrière autour de l’implant pour empêcher toute substance étrangère de migrer vers d’autres parties du corps. Cette barrière peut rester souple et flexible, à peine perceptible, ou devenir une coque dure autour de l’implant qui déforme le sein et devient douloureuse. La contracture capsulaire est essentiellement un resserrement ou une contraction du tissu cicatriciel. Un symptôme précoce peut être une sensation de léger resserrement, mais au fur et à mesure que la contracture augmente, le sein peut sembler déformé et devenir très ferme et douloureux. Cette affection n’est pas dangereuse pour la santé de la femme, mais l’inconfort et la déformation peuvent inciter certaines femmes à faire retirer l’implant et toute la capsule qui l’entoure.

La rupture est possible avec n’importe quel implant.

L’enveloppe extérieure en silicone, qui est commune à tous les implants, quel que soit leur remplissage, peut se déchirer ou simplement s’user. Lorsqu’un implant salin se rompt, l’implant se dégonfle et la solution saline s’écoule dans l’organisme, signalant ainsi la rupture. La solution saline présente dans l’organisme est essentiellement inoffensive, puisque on l’utilise pour les lentilles de contact et les perfusions, mais un implant salin rompu peut avoir l’air déformé. C’est pourquoi la plupart des femmes retirent ou remplacent un implant salin rompu, ce qui est une procédure assez simple.

La rupture d’un implant en silicone est généralement plus difficile à détecter et peut être silencieuse, et le silicone qui s’écoule dans les tissus environnants peut provoquer une irritation ou une inflammation. Pour cette raison, l’autorité de santé publique  recommande une IRM mammaire de surveillance tous les 2 ou 3 ans pour toute femme ayant des implants mammaires en silicone. Un implant en silicone rompu doit être retiré pour éviter toute toxicité. Le gel épais et collant qui s’écoule d’un implant en silicone peut être très difficile, voire impossible, à retirer complètement.

L’infection peut survenir dans les jours ou les semaines qui suivent la pose de l’implant, mais elle est possible à tout moment, y compris des décennies après la pose des implants mammaires. Les implants mammaires sont des corps étrangers et ne disposent pas d’un approvisionnement en sang capable de fournir des globules blancs et d’autres défenseurs naturels au sein pour combattre l’infection. Si l’infection ne peut être contrôlée par des antibiotiques, l’implant doit être retiré pour éviter la septicémie, qui est une urgence médicale.

ALCL : ces dernières années, on s’est inquiété de plus en plus du fait que le lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires (BIA-ALCL), qui est un cancer rare du système immunitaire causé par le tissu cicatriciel autour des implants mammaires, pourrait être plus fréquent chez les femmes portant certains types d’implants mammaires. Bien que le BIA-ALCL ait été trouvé dans tous les types d’implants – texturés, lisses, salins et en silicone – il est plus fréquent dans les implants texturés, tels que les implants en forme d’ours en gélatine. Selon les statistiques actuelles, 1 femme sur 400 ayant des implants texturés peut développer un BIA-ALCL, et 35 décès ont été signalés dans le monde à cause du BIA-ALCL. Voir https://www.chuv.ch/fr/cpr/cpr-home/patients-et-familles/chirurgie-plastique-et-esthetique/augmentation-mammaire pour en savoir plus !