Le maquillage permanent : est-il dangereux ?

Cette technique de micropigmentation esthétique fait de plus en plus d’adeptes en Suisse en même temps que l’on se plaint du manque de contrôle des centres où elle est pratiquée.

Elina, notre rédactrice a recoupé dans cet article les réponses à ses questions que se posent les gens par rapport à la micropigmentation esthétique.
Elina, rédactrice, interroge sur la technique du maquillage permanent :
“Je travaille face au public dans un organisme officiel de la Communauté de Lausanne et Genève et quelques collègues m’ont proposé d’aller ensemble dans un centre pour retoucher nos sourcils avec du maquillage permanent. J’aimerais savoir quels sont les risques de cette technique, car elle n’est pas vraiment bon marché (environ 500 CHF, m’a-t-on dit) et je n’en ai guère entendu parler”.

L’acide hyaluronique : nouvelle invention marketing ou remède efficace ?

Augmenter le volume et le contraste des sourcils, dessiner des lèvres fines comme si elles étaient plus pleines et plus sensuelles, marquer la ligne des yeux pour augmenter leur exotisme ou encore fixer des grains de beauté ou dissimuler des cicatrices… Ce sont là quelques-unes des réalisations du maquillage dit permanent, une technique de microperforation et d’introduction de colorants sous la surface de la peau très similaire au tatouage, bien que moins agressive et moins permanente.
En substance, le maquillage permanent consiste à introduire des colorants de tons similaires à ceux de la coloration corporelle sous la couche la plus superficielle de la peau, afin d’obtenir une pigmentation artificielle qui simule différentes formes ou augmente le contraste des zones souhaitées, surtout sur le visage, bien qu’il soit également utilisé dans la pigmentation des aréoles des seins chez les femmes en cas de reconstruction après un cancer du sein.
En fait, son développement trouve son origine dans ces derniers cas et, ces dernières années, les aspects purement esthétiques en ont été dérivés. Cependant, contrairement à ce qui se passe avec les tatouages, où l’on utilise des colorants solides qui se trouvent sous les couches profondes de la peau, le maquillage permanent utilise des colorants solubles dans certains solvants organiques. Ils perdent donc leur effet pigmentaire au fil du temps et s’estompent. La durée d’efficacité du maquillage permanent est donc comprise entre un an et dix-huit mois.

Est-ce une technique sûre ?

Selon un Dr, membre de l’Académie Suisse de dermatologie, les pigments utilisés dans le maquillage permanent présentent toutes les garanties nécessaires. Cela ne ressemble pas à ce qui se passe, toujours selon ce médecin, dans l’industrie du tatouage, où malgré le contrôle et l’approbation des colorants utilisés, il existe un marché alternatif d’exportation sur Internet qui échappe à la réglementation et ne peut donc pas offrir une sécurité totale.
Ainsi, les dangers d’allergies et de réactions indésirables à certains métaux seraient en principe beaucoup plus improbables dans le cas du maquillage permanent. Néanmoins, l’autorité médicale a appelé en novembre 2018 à un contrôle accru des produits utilisés dans cette industrie. D’autre part, ce fait n’empêche pas que le maquillage permanent n’est pas sans risques. L’une d’entre elles est l’infection des zones où la micropigmentation a été appliquée.
Entre 10 et 20 % des tatouages provoquent des infections bactériennes à l’endroit où ils sont placés, et bien qu’il soit pratiqué de manière plus superficielle, le maquillage permanent reste une technique qui implique une perforation. Le risque d’infection dépend toutefois de plusieurs facteurs, parmi lesquels le degré d’hygiène du personnel chargé de la pigmentation et la propreté du matériau utilisé.

Un maquillage spécial

A cet égard, la présidente de l’Association de Micropigmentation Esthétique, Paramédicale et Oncologique (dénonce dans un interview que “de nombreux professionnels et centres de maquillage permanent travaillent sans autorisation sanitaire”. Par le biais d’une initiative, a réussi à obtenir que le système de santé publique prenne en charge le maquillage permanent dans le cas de reconstructions mammaires post-oncologiques, appelle à “régulariser la formation requise pour exercer en tant que maquilleur permanent”, et ajoute : “il est impossible de déterminer combien de professionnels se consacrent en Suisse au maquillage permanent, car il y en a beaucoup qui ne sont pas dûment déchargés”.
Le risque d’infections peut également être influencé par l’état du système immunitaire de l’utilisateur, ainsi que par le respect ou non des soins appropriés de la peau après l’intervention, car il existe une inflammation de la zone perforée qui peut durer jusqu’à deux semaines.
Pendant ce temps, il se produit une exsudation de liquide séreux, qui peut s’infecter. Les infections les plus courantes, lorsqu’elles surviennent, sont causées par des streptocoques et des staphylocoques, qui produisent des tableaux cliniques tels que l’impétigo, l’érysipèle, la septicémie, les abcès, etc. Enfin, un autre problème qui peut survenir est la formation de chéloïdes, qui sont des processus de cicatrisation anormaux et exagérés, dus à une réaction excessive. Voir ce cite : https://www.belle-fontaine.ch/fr/traitement/maquillage-semi-permanent/ pour en savoir plus !