Nouvelle découverte sur Parkinson

Après la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson est la maladie neurologique dégénérative la plus répandue.

Les chercheurs de Pise, en collaboration avec des collègues de l’hôpital universitaire allemand de Würzburg et de l’université de Gênes, ont estimé qu’ environ 230 000 personnes sont touchées par cette maladie dégénérative, avec une prévalence qui se situe autour de 1 à 2 % dans la population de plus de 60 ans et de 3 à 5 % dans celle de plus de 85 ans.

En général, l’âge moyen d’apparition des symptômes est de 60 ans, bien que 5 % des individus puissent présenter une forme précoce, c’est-à-dire avant l’âge de 50 ans.

L’une des principales caractéristiques de la maladie de Parkinson est la dégénérescence progressive et chronique des neurones de la “substance noire”.

D’un point de vue anatomique, la substance noire appartient à des structures qui, ensemble, constituent ce qu’on appelle les “ganglions basaux”.

La substance noire est ainsi appelée parce qu’elle apparaît plus foncée que la zone cérébrale environnante, la coloration étant le résultat de la présence d’un pigment appelé neuromélanine. Dans le cerveau d’un patient souffrant de la maladie de Parkinson, une coloration brunâtre moindre de ces zones a été trouvée.

Les cellules de la substance noire produisent donc de la dopamine, un neurotransmetteur d’une importance vitale pour l’activité motrice, qui, suite à la dégénérescence provoquée par la maladie, est fortement réduite.

Selon la nouvelle découverte des chercheurs, il existe cependant des moyens de rendre plus efficace la stimulation cérébrale profonde qui permet de contrer les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.

Grâce à la stimulation électrique dans certaines zones du cerveau, il est possible d’éliminer certains symptômes tels que – par exemple – le tremblement des mains.

L’équipe de chercheurs a en effet identifié un signal neural spécifique qui peut comprendre quand les patients souffrant de la maladie de Parkinson commencent à marcher ou s’arrêtent.

“C’est une découverte très importante  à la fois parce que le cerveau fonctionne généralement en modifiant l’amplitude de ses rythmes plutôt que ses fréquences, et parce que les chercheurs ont mis au point une nouvelle technique mathématique, basée sur la théorie de l’information, qui permet d’identifier immédiatement ce changement de fréquence : grâce à ce signal, on pourra à l’avenir moduler la stimulation cérébrale profonde pour se concentrer sur la maladie de Parkinson associée à la marche.